Suspicion de reproduction du plus grand rapace d’Europe en région Centre Val de Loire

mardi 9 mai 2017
par  Brigitte Bonnemains
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Suspicion de reproduction du plus grand rapace d’Europe en région Centre Val de Loire

Pygargue à queue blanchePygargue à queue blanche en vol. (c) Ourly / ONCFS

Forts de leur présence sur tout le territoire national et de leurs excellentes connaissances de la biodiversité, les agents de l’ONCFS ont identifié le 26 avril dernier, à la faveur d’une opération de surveillances des territoires, deux adultes de pygargues à queue blanche en région Centre Val de Loire.
Le lendemain, ils ont découvert au sommet d’un arbre, une aire de dimensions importantes faite de grosses branches et où se trouvait un des deux adultes.

Si on fait exception des vautours, il faut savoir que le pygargue à queue blanche est le plus grand rapace diurne d’Europe (envergure comprise entre 1.90 m et 2.40 m, pour un poids pouvant atteindre jusqu’à 7 kg chez la femelle). Sa silhouette massive caractérisée par de larges ailes, une tête proéminente et une queue courte cunéiforme (blanche chez l’adulte), est très caractéristique.

Nid de pygargue à queue blanche
Aire de nidification découverte en région Centre Val de Loire. (c) ONCFS


En Europe, l’espèce se reproduit en petit nombre dans la plupart des pays du Nord et de l’Est de l’Europe. En France, le pygargue à queue blanche a niché en Corse, probablement jusque dans les années 50. Actuellement en France, il est un migrateur et un hivernant rare. On le rencontre principalement dans les grandes régions d’étangs (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Centre-Val de Loire). Depuis l’hiver 2009-2010, la Lorraine héberge l’unique couple reproducteur français actuel.

En période de reproduction, le pygargue à queue blanche fréquente à la fois les côtes rocheuses et les bords des fleuves, ainsi que les plans d’eau à l’intérieur des terres. Il ne se reproduit généralement pas avant l’âge de cinq ans. Son régime alimentaire est assez varié (principalement des poissons morts ou vivants, des oiseaux d’eau, des cadavres d’animaux).

Cette espèce protégée en France depuis 1972 est inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux. Du fait de sa rareté et de son statut de protection, les inspecteurs de l’environnement de l’ONCFS, grâce à leurs pouvoirs de police judiciaire, vont assurer un suivi rapproché de ces deux individus, afin qu’aucun dérangement ne survienne lors de la période de reproduction. Par ailleurs, en raison de la sensibilité particulière de cette espèce au dérangement, des mesures réglementaires de protection du site vont être spécialement mises en œuvre.

Seule une observation périodique permettra de confirmer dans quelques mois si la reproduction a été menée à son terme (nourrissage et envol de jeunes). En cas de confirmation, cela constituerait le deuxième cas de reproduction avérée de cette espèce en France, après une absence de plus de 60 ans.
Pour mémoire, le fait de perturber de manière intentionnelle une espèce animale protégée, est passible d’une contravention de 4ème classe (au maximum 750 euros, article R.415-1 du code de l’environnement).


http://www.oncfs.gouv.fr/Espace-Pre...

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