Grand’mare : des bécassines équipées de GPS
Six bécassines des marais ont été équipées de balises GPS/Argos par l’Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) les 5 et 6 avril derniers sur le site de la Grand’mare, dans le marais Vernier. Le but ? Mieux connaître les migrations de ces oiseaux pour, à termes, mieux gérer cette espèce.
Dans le cadre d’un partenariat national entre l’ONCFS et le Club international des chasseurs de bécassines (CICB), un protocole de recherche visant à accroître les connaissances sur la biologie des bécassines des marais (Gallinago gallinago) hivernant en France a été mis en place depuis 2017. Ce protocole s’appuie sur la pose de balises GPS/Argos, un matériel de géolocalisation miniaturisé.
La réserve de chasse et de faune sauvage de la Grand’mare, propriété de l’ONCFS gérée par la Fédération départementale des chasseurs de l’Eure (FDC 27), fait partie des quatre sites retenus sur le territoire métropolitain pour équiper des oiseaux.
Les 5 et 6 avril sur la Grand’mare, une équipe de l’ONCFS et de la FDC 27 ont ainsi capturé sept bécassines aux filets verticaux (filets japonais) pour leur poser une balise de géolocalisation de 4g. Parmi ces oiseaux, l’un d’eux était déjà équipé d’une balise, posée en 2017 ! D’autres sessions de ce genre ont en effet déjà eu lieu sur le site : au printemps 2017, six bécassines avaient été équipées de balises et trois oiseaux en mars 2018. Soit un total de 15 bécassines équipées de balises sur le site de la Grand’mare. Cette recapture montre la fidélité des animaux à leur site d’hivernage et la survie des oiseaux à la pose d’un tel dispositif.
Le test de 2017 (matériel utilisé pour la première fois sur cette espèce) a permis de recevoir des renseignements sur la migration de printemps et d’identifier les sites de reproduction. Des premières informations ont ainsi pu être dégagées : dates de départ en migration, dates d’arrivée sur les sites de reproduction, durée et distance parcourue, etc. Une des bécassines équipées à la Grand’mare l’an passé a traversé l’Oural pour aller se reproduire en Sibérie occidentale.
Bien sûr, le nombre d’oiseaux suivis est pour l’instant insuffisant pour dégager des tendances générales, c’est pourquoi l’étude se poursuit avec une vingtaine d’oiseaux à équiper ce printemps sur l’ensemble de la France.
Actuellement, la faible autonomie des balises ne permet pas l’étude de la migration de retour, en automne, mais l’évolution perpétuelle du matériel laisse entrevoir de belles perspectives pour mieux comprendre la biologie de ces limicoles.
Carte des trajets de migration de printemps de six bécassines équipées de balises GPS/Argos au printemps 2017 (©Réseau bécassines/ONCFS)
Pourquoi de telles recherches ? Les balises GPS/Argos Que faire en cas de découverte d’un oiseau marqué ? |